Boris LIEUTAUD – Assistant chef de projet à la Direction Interdépartementale des Routes Centre-Est

Publié le

Investi depuis plusieurs années dans la maîtrise d’œuvre des projets routiers, Boris Lieutaud joue un rôle central dans le suivi opérationnel de la RCEA. De la conception à la phase travaux, il pilote l’organisation des études, veille au respect des normes techniques et environnementales, et assure la coordination entre les acteurs de terrain et les bureaux d’études.

Rencontre avec un technicien rigoureux et passionné, au cœur d’un chantier stratégique pour la sécurité et la mobilité !

Pouvez-vous nous décrire votre parcours et ce qui vous a conduite à intégrer la DIR Centre-Est ?

Après un baccalauréat scientifique, j’ai intégré l’École des techniciens de l’équipement. Mon parcours m’a d’abord conduit en Île-de-France, où j’ai débuté au sein du ministère de la Transition écologique. J’ai ensuite rejoint la DIR Centre-Est, à Mâcon, où j’ai eu l’opportunité de m’impliquer pleinement dans les projets routiers d’envergure. C’est une suite logique à ma formation et à mon envie de travailler au plus près des opérations concrètes.

En quoi consiste votre rôle d’assistant chef de projet au sein de la DIR ?

Je travaille au sein d’une équipe projet structurée autour d’un chef de projet, d’un assistant – en l’occurrence moi – et d’un chargé de suivi des travaux. Mon rôle est très transversal : je participe au montage des dossiers de consultation, notamment pour le recrutement des bureaux d’études spécialisés, en particulier sur les ouvrages d’art. J’interviens aussi sur les phases de conception, avec un regard particulier sur l’intégration de l’environnement à travers la démarche ERC (Éviter, Réduire, Compenser). L’objectif est de concevoir un projet techniquement viable, respectueux des doctrines de l’environnement et avec un coût maîtrisé.

Vous êtes impliqué dans les projets liés à la RCEA. Pouvez-vous nous expliquer votre rôle dans leur mise en œuvre ?

Sur la RCEA, j’ai la charge de l’opération Clermain Sainte Cécile. Mon rôle est plutôt axé sur le suivi documentaire : j’analyse, valide, anticipe. Je travaille en binôme avec le chargé de suivi des travaux, qui lui, est plus souvent sur le terrain. Je dois donc assurer le lien entre les éléments techniques des documents d’exécution et la réalité du chantier. C’est un vrai travail d’interface.

Quels sont les acteurs et partenaires avec lesquels vous êtes amenée à collaborer dans ce projet d’envergure ?

Nous avons des échanges réguliers avec la DREAL, qui assure la maîtrise d’ouvrage des opérations RCEA, notamment à travers des revues de projet mensuelles. On y aborde les grandes étapes du chantier, les échéances financières, les points de vigilance. C’est aussi l’occasion d’anticiper les sujets de communication à venir. À côté de ça, beaucoup d’ajustements se font au fil de l’eau. Nous avons aussi la chance de pouvoir nous appuyer sur le CEREMA (centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), partenaire essentiel pour l’expertise technique, notamment sur les phases d’exécution. Son accompagnement est précieux.

Comment prenez-vous en compte les enjeux environnementaux dans l’élaboration du projet ?

Une grande partie des contraintes a été anticipée lors des études. Mais il y a toujours des imprévus. Par exemple, sur un ouvrage à peindre au-dessus d’un cours d’eau, nous avons dû faire un complément de dossier pour valider les conditions d’intervention de l’entreprise. La gestion de l’eau est aussi un enjeu majeur. Nous devons souvent adapter les interventions en fonction des découvertes sur le terrain. Cela suppose de rester très disponible et réactif.

Quelles compétences vous semblent aujourd’hui indispensables pour exercer votre métier sur un projet comme la RCEA ?


Il faut avant tout être disponible, adaptable et polyvalent. Un projet comme celui-là, c’est au minimum cinq ans de mobilisation : 2 ans et demi d’études, 2 ans de travaux. Il faut savoir que rien ne se déroule exactement comme prévu, et être prêt à s’ajuster en permanence. Avoir des notions dans plusieurs domaines – environnement, voirie, ouvrages d’art – est également un vrai atout, même sans être expert partou