Jean-Marc Bailly - Régleur de finisseur

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Dernier maillon d’une longue chaîne logistique, Jean-Marc BAILLY est le chef d’orchestre des travaux de finition de la chaussée routière.  De la précision de son travail et des réglages machine dépendent la qualité et la longévité de la plateforme routière.

Rencontre avec un homme chaleureux qui travaille en parfaite synergie avec le chauffeur de finisseur !

Quel était votre premier métier ?

J’ai commencé ma vie professionnelle dès 16 ans par le biais d’un CAP boulangerie. Après mon service militaire, je me suis ensuite réorienté en réalisant un CAP de maçonnerie. Avec l’apparition des premiers finisseurs, j’ai eu l’opportunité professionnelle d’apprendre ce métier d’exception sur les premières machines. Très peu de personnes étaient formées à l’époque et j’avais de nombreux déplacements dans toute la France. En 1990, j’ai intégré le groupe COLAS : j’exerce donc ce métier depuis près de 34 ans !

Pourriez-vous décrire cette machine appelée le finisseur ?

C’est une machine spécialisée utilisée dans les projets routiers pour appliquer et niveler les couches de revêtement bitumineux. Le travail du finisseur permet d’assurer une surface lisse et uniforme à la route en compactant les enrobés. Les dimensions d'un finisseur peuvent varier mais sont conséquentes : 6 à 10 mètres de largeur, environ 6 mètres de longueur et une hauteur de 4 mètres. Impossible de ne pas la remarquer sur l’opération Brandon-Clermain où je travaille actuellement !

En quoi consiste votre métier en tant que régleur de finisseur ?        

En apportant un certain nombre de réglages sur la machine, mon objectif est de garantir que l'application du béton bitumineux se fait de manière précise, efficace et conforme aux normes de qualité requises. Le bon paramétrage du finisseur assure à la fois la qualité des différentes couches de chaussée mais également la durabilité de la RCEA. En m’appuyant sur l'utilisation de commandes manuelles ou le système informatisé, je peux paramétrer notamment la vitesse de déplacement, l'épaisseur des couches et la largeur de travail.

Vous travaillez seul ou en équipe ?

C’est un métier où il faut être en parfaite coordination avec le chauffeur de finisseur qui, lui, dirige la machine sur la zone de travail. Nous devons être parfaitement synchronisés et extrêmement précis car le finisseur assure en un seul et unique passage l’application complète de l’enrobé. En 1 heure de travail, environ 300 mètres sont mis en œuvre. L’enrobé en durcissant devient très compact : on doit donc réussir du premier coup !

Quelle est la particularité de votre métier ?

La planification et la synchronisation de toutes les parties prenantes sont essentielles lors de la mise en œuvre des enrobés bitumineux à chaud sur une route, notamment pour coordonner efficacement la rotation des camions de transport depuis la centrale d'enrobés jusqu’au chantier et assurer une manipulation rapide et précise du matériau avant qu'il ne refroidisse. Mon intervention se situe à la fin d’une longue chaîne logistique : je sais quand je commence à travailler mais jamais à quelle heure je vais m’arrêter !